Nouvelle Donne apporte au débat public des projets ancrés
dans des convictions. Parmi elles, celle de la puissance de l’indignation. Actuellement, nous
concentrons nos travaux sur « un
PACTE FINANCE-CLIMAT EUROPÉEN (1)»,
véritable plan Marshall pour le Climat (2).
Nous voulons un peuple souverain qui reprenne la main, un
État qui porte haut sa volonté et ses valeurs : l’émancipation, la santé
pour tous, l’environnement, l’emploi, la tranquillité … pour cela, il faut un
service public fort, des écoles, des universités, des hôpitaux, un projet
national et européen construit et pérenne pour le climat, pour développer les
milliers d’emploi que sa protection recèle, un projet de soutien à la vie
collective et à la démocratie locale …
Nous sommes ici aujourd’hui, heureux de cette rencontre entre nous, citoyens, capables de partager
l’essentiel des valeurs qui nous réunissent. Nous disons, comme tous ici,
que nous ne voulons pas d’un État, d’un
gouvernement et d’un président de la République qui nous gère. Gérer, gérer,
gérer est devenu le maître mot de la politique …
La toute-puissance de la gestion et le primat du chiffre
sont en train de ruiner l’hôpital, l’école, les universités, le service public
ferroviaire, la justice. NOUS N’EN VOULONS PAS.
La gestion et le chiffre, ce sont les carcans des
entreprises. Parmi elles, les plus grandes, les entreprises mondialisées sont
gérées, pour enrichir leurs dirigeants et leurs actionnaires. Elles n’ont que
faire de l’intérêt général …
Nous disons non à la privatisation rampante de l’éducation,
des services de santé et du service public ferroviaire. Deux exemples :
La Santé :
on « réforme » en rappelant que presque tous les pays nous envient
notre système de santé … Comme si cela autorisait à le réduire, à rendre
impossible pour les salariés l’exercice de leur métier, la réussite de
leur mission auprès des malades. Ce n’est pas en rendant les salariés malades
que l’on allègera les comptes de la sécurité sociale, au contraire !
SNCF : On
nous affirme qu’elle ne sera pas privatisée … Elle non, pas tout de suite, sans
doute pensent-ils pour nous qu’il faut d’abord la débarrasser de la dette (entre
nous, qui en voudrait ?) et alléger sa gestion. Mais tout de suite, on va
privatiser la partie régionale du service public ferroviaire. Et
pourquoi ? Est-ce que cela améliorera le service public ?
Dit-on que le service
rendu par la SNCF est mauvais ?
Les décisions des autorités de tutelle qui ont fait peser sur la SNCF
1,5 Mds d’intérêts versés aux
banques n’ont-elles pas réduit ses moyens ? Les choix d’investissement négligeant l’entretien des lignes au profit de
grands travaux confiés à des géants du BTP sont-ils remis en cause par le
projet du gouvernement ? Non, pas du tout. Le projet de réforme de la SNCF
est un projet de démantèlement du
service public ferroviaire et de réduction progressive du poids des
salariés : en nombre et en force syndicale.
Où est le diagnostic
qui sous-tend les réformes ? IL N’Y EN A PAS … Le rapport Spinetta met
noir sur blanc ce que le gouvernement veut faire ; il ne fait aucun
diagnostic. C’est scandaleux. Indignez vous ? Et bien nous sommes
indignés !
Nous voulons avant tout un service public du ferroviaire fort,
doté de moyens pour répondre aux besoins des territoires et des citoyens. Le
pouvoir de mobilité est une nécessité. La réforme de la SNCF, ce n’est pas la
réforme d’une entreprise lambda … S’il doit y avoir des réformes, il faut
d’abord faire un diagnostic précis, contradictoire entendant les citoyens, les
collectivités territoriales et locales, les experts. La réforme doit accoucher d’un service public performant pour l’intérêt
général et l’environnement.
Régina - Militante Nouvelle Donne
(1) Il prévoit de transformer la Banque européenne
d'investissement, la BEI, en banque de développement durable, "chargée
de fournir aux Etats membres des financements à taux zéro qui seront
intégralement utilisés pour la transition énergétique", selon la
présentation. Chaque État aurait un ‘droit de tirage’ annuel correspondant à 2
% de son PIB, et ce pendant 30 ans. Ceci permettrait par exemple d'améliorer
l'efficacité énergétique des bâtiments de manière massive, alors que ce secteur
est le plus consommateur d'énergie en France devant les transports, a expliqué
l'économiste. Avec ce système, la France disposerait par exemple chaque année
de 45 milliards d’euros à taux zéro.
Par ailleurs, le pacte propose de "créer
un vrai budget climat au niveau européen, doté de 100 milliards d'euros chaque
année" et d'"augmenter très nettement l'aide aux pays
d'Afrique et du pourtour méditerranéen" (40 milliards de dons chaque
année) ou encore d'"investir massivement dans la recherche".