vendredi 4 mai 2018

Nous voulons un peuple souverain qui reprenne la main


Nouvelle Donne apporte au débat public des projets ancrés dans des convictions. Parmi elles, celle de la puissance de l’indignation. Actuellement, nous concentrons nos travaux sur « un PACTE FINANCE-CLIMAT EUROPÉEN (1)», véritable plan Marshall pour le Climat (2).

Nous voulons un peuple souverain qui reprenne la main, un État qui porte haut sa volonté et ses valeurs : l’émancipation, la santé pour tous, l’environnement, l’emploi, la tranquillité … pour cela, il faut un service public fort, des écoles, des universités, des hôpitaux, un projet national et européen construit et pérenne pour le climat, pour développer les milliers d’emploi que sa protection recèle, un projet de soutien à la vie collective et à la démocratie locale …

Nous sommes ici aujourd’hui, heureux de cette rencontre entre nous, citoyens, capables de partager l’essentiel des valeurs qui nous réunissent. Nous disons, comme tous ici, que nous ne voulons pas d’un État, d’un gouvernement et d’un président de la République qui nous gère. Gérer, gérer, gérer est devenu le maître mot de la politique …

La toute-puissance de la gestion et le primat du chiffre sont en train de ruiner l’hôpital, l’école, les universités, le service public ferroviaire, la justice. NOUS N’EN VOULONS PAS.
La gestion et le chiffre, ce sont les carcans des entreprises. Parmi elles, les plus grandes, les entreprises mondialisées sont gérées, pour enrichir leurs dirigeants et leurs actionnaires. Elles n’ont que faire de l’intérêt général …

Nous disons non à la privatisation rampante de l’éducation, des services de santé et du service public ferroviaire. Deux exemples :

La Santé : on « réforme » en rappelant que presque tous les pays nous envient notre système de santé … Comme si cela autorisait à le réduire, à rendre impossible pour les salariés l’exercice de leur métier, la réussite de leur mission auprès des malades. Ce n’est pas en rendant les salariés malades que l’on allègera les comptes de la sécurité sociale, au contraire !

SNCF : On nous affirme qu’elle ne sera pas privatisée … Elle non, pas tout de suite, sans doute pensent-ils pour nous qu’il faut d’abord la débarrasser de la dette (entre nous, qui en voudrait ?) et alléger sa gestion. Mais tout de suite, on va privatiser la partie régionale du service public ferroviaire. Et pourquoi ? Est-ce que cela améliorera le service public ?

Dit-on que le service rendu par la SNCF est mauvais ?  Les décisions des autorités de tutelle qui ont fait peser sur la SNCF 1,5 Mds d’intérêts versés aux banques n’ont-elles pas réduit ses moyens ? Les choix d’investissement négligeant l’entretien des lignes au profit de grands travaux confiés à des géants du BTP sont-ils remis en cause par le projet du gouvernement ? Non, pas du tout. Le projet de réforme de la SNCF est un projet de démantèlement du service public ferroviaire et de réduction progressive du poids des salariés : en nombre et en force syndicale.

Où est le diagnostic qui sous-tend les réformes ? IL N’Y EN A PAS … Le rapport Spinetta met noir sur blanc ce que le gouvernement veut faire ; il ne fait aucun diagnostic. C’est scandaleux. Indignez vous ? Et bien nous sommes indignés !

Nous voulons avant tout un service public du ferroviaire fort, doté de moyens pour répondre aux besoins des territoires et des citoyens. Le pouvoir de mobilité est une nécessité. La réforme de la SNCF, ce n’est pas la réforme d’une entreprise lambda … S’il doit y avoir des réformes, il faut d’abord faire un diagnostic précis, contradictoire entendant les citoyens, les collectivités territoriales et locales, les experts. La réforme doit accoucher d’un service public performant pour l’intérêt général et l’environnement.  

Régina - Militante Nouvelle Donne

(1) Il prévoit de transformer la Banque européenne d'investissement, la BEI, en banque de développement durable, "chargée de fournir aux Etats membres des financements à taux zéro qui seront intégralement utilisés pour la transition énergétique", selon la présentation. Chaque État aurait un ‘droit de tirage’ annuel correspondant à 2 % de son PIB, et ce pendant 30 ans. Ceci permettrait par exemple d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments de manière massive, alors que ce secteur est le plus consommateur d'énergie en France devant les transports, a expliqué l'économiste. Avec ce système, la France disposerait par exemple chaque année de 45 milliards d’euros à taux zéro.
Par ailleurs, le pacte propose de "créer un vrai budget climat au niveau européen, doté de 100 milliards d'euros chaque année" et d'"augmenter très nettement l'aide aux pays d'Afrique et du pourtour méditerranéen" (40 milliards de dons chaque année) ou encore d'"investir massivement dans la recherche".
(2) Venez signer l’appel pour ce pacte https://climat-2020.eu/l-appel/

samedi 14 avril 2018

Pacte Finance-Climat

https://climat-2020.eu/

Le 31 octobre 2017, l’ONU nous alertait solennellement sur l’écart « catastrophique » qui existe entre les engagements des Etats en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et les réductions effectives qu’il faudrait opérer pour maintenir le réchauffement en-dessous de 2°C.



Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous ne pouvons pas rester sans agir.  Nous n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique.

Appel pour un Pacte Européen Finance-Climat 


https://climat-2020.eu/

Que peut faire l’Europe ?

 

Puisque c’est « au nom de l’emploi américain » que les Etats-Unis ont décidé de se retirer de l’Accord de Paris, il est fondamental que l’Europe fasse la preuve « grandeur nature » qu’il est possible de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre tout en créant massivement des emplois.

Il est fondamental aussi que l’Europe prenne pleinement sa part pour cofinancer la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud.

Diviser par 4 nos émissions, d’ici 2050 au plus tard ? Le chantier est colossal mais investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables pourrait conduire à « 900.000 créations d’emplois en France » selon les dernières prévisions de l’ADEME et plus de 6 millions d’emplois pour toute l’Europe.

Comment financer ce chantier colosal ? 

 

Deux leviers doivent être utilisés au plus vite :

1. La création monétaire doit être mise au service de la lutte contre le dérèglement climatique.

Depuis avril 2015, la Banque Centrale Européenne a créé plus de 2.500 milliards d’euros mais seulement 11% de ces sommes colossales sont allés dans l’économie réelle. Le reste, 89%, est allé alimenter la spéculation… Il est urgent de mettre la création monétaire au service d’un vrai projet collectif, vital et durable : la transition énergétique.

2. Lutter contre le dumping fiscal européen, en créant une Contribution Climat de 5 %

En quarante ans, le taux moyen d’impôt sur les bénéfices a été divisé par 2 en Europe : il est aujourd’hui proche de 20 % alors que, aux Etats-Unis, le taux de l’impôt fédéral sur les bénéfices est stable, depuis plus de quatre-vingt ans, à 35 %.
Même avec un taux limité à 5 %, un impôt européen sur les bénéfices permettrait de dégager chaque année plus de 100 milliards d’euros.

Voilà pourquoi, puisque Angela Merkel, Emmanuel Macron et un grand nombre de dirigeants européens souhaitent relancer l’Europe en la dotant de nouveaux traités, nous, signataires de cet Appel, demandons solennellement aux chefs d’Etat et de Gouvernement européens de négocier au plus vite un Pacte Finance-Climat, qui assurerait pendant 30 ans des financements à la hauteur des enjeux pour financer la transition énergétique sur le territoire européen et muscler très fortement notre partenariat avec les pays du Sud.

Nous souhaitons que la création monétaire de la BCE soit mise au service de la lutte contre le dérèglement climatique et contre le chômage, et nous voulons qu’un impôt européen sur les bénéfices (de l’ordre de 5 %) permette de dégager un vrai budget pour investir dans la recherche et lutter contre le réchauffement climatique, en Europe, en Afrique comme dans tout le pourtour méditerranéen.

Signez l'appel ! Pacte Finance-Climat

 

 https://climat-2020.eu/ 


Extraits de l'Appel pour un Pacte Finance-Climat européen - https://climat-2020.eu/

vendredi 6 avril 2018

Réunion du 5 avril du Comité Local Paris 13

Nous étions nombreux le 5 avril pour notre réunion du Comité Local de Paris 13.

Au programme : élaboration d'actions pour la défense du Pacte Finance Climat.

https://climat-2020.eu/

jeudi 22 mars 2018

Déclaration unitaire de soutien aux Cheminots

Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !
 
Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l'égalité et le social : sous-investissement dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars privatisés qui favorisent notamment l’explosion du trafic de marchandises par poids lourds.

Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » européennes. Aujourd’hui Macron pousse au bout la logique de l’éclatement de la SNCF.

Partout en Europe, les recettes qu’il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l’explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. C'est toute la population qui paie triplement l'addition : financièrement, par l'inégalité territoriale induite et par sa santé altérée par la pollution engendrée.

Après 20 ans d'une libéralisation amplifiée, l'empilement des directives européennes poussant dans ce sens, Macron propose d’achever le service public ferroviaire par ordonnances avec des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires. Pour y arriver, Il accable les cheminot•tes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France. La réalité est tout autre : ils et elles se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent.

Le train n’est pas qu’un moyen de locomotion, c’est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu’il puisse s’arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d’abord une bataille pour l’égalité.

Face à ce gouvernement, qui veut parachever la transformation d’un service public, censé être guidé par l’intérêt général, en une entreprise du CAC 40, les cheminots et les cheminotes ne sont comptables de rien. Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l'ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne.

Macron et Philippe veulent en faire des boucs-émissaires ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, politiques qui expliquent la montée de l'extrême droite partout en Europe. Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager-e-s.

Alternative Libertaire (AL) ; EELV ; Ensemble ; Gauche Démocratique et sociale (GDS) ; Géneration.s, ;Groupe Parlementaire FI ; NPA ; Nouvelle Donne ; PCF ; PCOF ; Parti de Gauche (PG) ; République et Socialisme

mercredi 21 mars 2018

Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !

Nouvelle Donne se joint au mouvement de protestation des salariés du ferroviaire pour un assainissement réel de la situation économique de la SNCF, pour que ses recettes lui donnent les moyens de sa mission au lieu de supporter une dette dont elle n’aurait jamais dû hériter, pour qu’en l’état, aucun démembrement ne survienne qui ne soit absolument indispensable et à condition qu’il soit fondé sur des enjeux partagés au cas par cas par les territoires et les salariés et qu’il ne soit pas porté atteinte aux conditions de travail, de rémunération et de carrière des salariés du ferroviaire.

Les gouvernements se succèdent et avec eux les réformes du ferroviaire en France.
Le rapport Spinetta prépare la réforme que l’actuel gouvernement compte mener.
Il sert ou servira de support à deux grandes mesures:

• la généralisation de la notion d’intérêt économique au détriment du service public et

• la mise en place, s’agissant des salariés du ferroviaire, des logiques libérales telles que l’externalisation « des fonctions transverses non spécifiques » et l’alignement progressif du statut des cheminots au marché du travail.

Nouvelle Donne s’indigne du contenu de ce rapport qui ne traite pas les problèmes posés et expose un diagnostic partiel et à charge contre le modèle actuel. Pourtant, il serait temps de traiter les défauts les plus évidents du ferroviaire en France : la dette, l’abandon de recettes futures aux groupes du BTP, le démembrement du réseau et la réforme aveugle du statut des salariés du ferroviaire.

La Dette : En 1997, la création de RFF (SNCF Réseau) a permis d’exclure de la dette publique au sens du traité de Maastricht 32 Milliards de dettes liées au système ferroviaire français. Dette colossale pour une entreprise sous dotée en fonds propres et ne disposant pas de revenus suffisants pour rembourser la dette. En 2017, SNCF Réseau consacre le quart de son chiffre d’affaires au paiement des intérêts de la dette (1,7 Mds sur un CA de 6,4 Mds€).

L’Allemagne est citée dans le rapport Spinetta , mais, à son propos, il n’est pas dit que la Deutsche Bahn n’a pas hérité de la dette publique (elle s’élevait à 33 Mds), pas plus qu’il n’est relevé le fait que l’investissement du ferroviaire est subventionné à 80% en Allemagne, ni que la DB bénéficie d’emprunts sans intérêts du gouvernement fédéral, ni que les salariés du ferroviaire ont conservé leur statut et que le différentiel de coût est pris en charge par une société publique qui n’est pas la DB.

Si elle ne devait pas acquitter ces 1,7 Mds€ annuellement aux marchés financiers, la SNCF aurait de quoi financer l’entretien des lignes et mieux répondre aux besoins des usagers et du territoire tout en équilibrant ses comptes. Il est indispensable de régler définitivement le transfert total de cette dette à l’État contrairement à ce que dit de manière très floue le rapport Spinetta (un transfert progressif qui ne définit pas ses modalités).

Enfin, le rapport, une nouvelle fois prétend que la SNCF est déficitaire, ce qui est faux. Son compte de résultat, malgré le poids des intérêts versés, affiche régulièrement un bénéfice. Mais son résultat ne suffit pas à payer les intérêts de la dette, à couvrir tous les investissements nécessaires et encore moins à rembourser la dette.

L’abandon des recettes futures : Une des conséquences de l’insuffisance de ressources pour le financement des investissements est le recours aux PPP (partenariat Public Privé) qui délègue aux trois grands du BTP l’investissement « rentable », leur assurant ainsi la recette pendant 40 ans ... Cette façon de tarir à l’avance les revenus futurs est à proscrire ...

Le démembrement du réseau : L’État s’apprête à mener au pas de charge une réforme qui entend réduire le service public au réseau présentant un « intérêt socio-économique ». Cette notion n’étant nulle part définie, pas plus que les conditions de sa mise en œuvre, Nouvelle Donne redoute que doivent disparaître les lignes « pas rentables » au détriment des bassins de vie concernés.

Il est également question de transférer une partie de l’activité et des salariés, mais nulle part n’est précisé à qui ... En Grande Bretagne, l’exploitation du ferroviaire a été confiée à 26 concessionnaires (entreprises privées) choisis régionalement. Cette expérience est très intéressante : pas ou peu de coordination au niveau national (y compris pour le voyageur) et coût très élevé pour l’usager, malgré un statut des salariés dans le marché, retards pour 80% des trains, accidents de circulation, maintien indispensable des subventions publiques .. et accessoirement pas de développement en Europe ...

Une réforme aveugle du statut des salariés du ferroviaire : Ces propositions ne sont pas sérieuses : pas de diagnostic, pas de projet, mais beaucoup de soins pour décrire un transfert du personnel dans les conditions du droit du travail, mais avec quelques garanties. Nulle part n’est appréciée sérieusement l’économie que le ferroviaire en France tirerait de cette réforme.